9.1.12

vieux fantômes
























Je me sens assaillie de doutes ces jours ci,
je me pose trop de questions,
je me suis toujours posée trop de questions,
la valeur de mon travail se mesure t-elle au nombre de coquillages peints que j'ai vendus ?
Sur ma table de travail, j'ai des petits bouts de début d'idées
et pourtant je voudrais m'offrir le luxe de partir marcher le long d'une mer pendant des jours sans m'arrêter.
J'ai trouvé une jolie plume sous un chêne.
J'ai acheté une jacinthe alors que je ne les aime pas.
Et j'ai reçu des tulipes des mains de quelqu'un que je vais peut être aimer.
Il me dit qu'il croit en moi
et que je dois essayer de faire pareil.


I am assailed by doubts these days, 
I ask myself too many questions, 
I always asked too many questions, 
is the value of my artwork proportional to the number of painted shells that I sold ? 
On my desk, I have little bits of early ideas 
and yet I would like to offer me the luxury to go walk along the sea for days without stopping. 
I found a nice feather under an oak. 
I bought a hyacinth while I do not like them.
and I received tulips from the hands of someone I can love. 

He said he believes in me 
and that I must try to do the same.

12 commentaires:

sophie a dit…

Continue, continue !
Tout ce que tu fais est magnifique et empreint d'une rare poésie... Sa valeur ne se mesure pas !

sab a dit…

la confiance se construit, se nourrit, il faut y croire.

Douce semaine,
sab

gelinotte a dit…

il a raison...

Anonyme a dit…

moi aussi je crois. Y a pas que lui... xx

l'Ange Mimosa a dit…

ah non, ça ne se mesure pas comme ça, c'est clair ! Il faut croire en toi, de manière inconditionnelle !!!

Guillaume a dit…

Il y a cette chanson aussi qui dit "Act like you know this is your way to shine..."

McdsM a dit…

Le doute, c'est la petite porte vers des routes ...
Ta cartographie est belle à suivre, quelque chemin que tu emprunteras.

Severin a dit…

C'est très beau. tu dessines et écris de jolis rêves pour nous.
je t'embrasse.

Dominique a dit…

Les aimants pour fixer les couteaux au mur, tu les as trouvés où ?

Dominique a dit…

Je sais... mon commentaire arrive comme un cheveu sur la soupe ;)

Emma a dit…

Ah la la, le doute... En même temps, c'est nécessaire de douter, et c'est bien... Mais parfois ça paralyse...

C'est joli chez Ferdinand, en tout cas! Et le lit a l'air douillet...

Anaïs a dit…

Oh le fameux petit bout de mur!

Le travail créatif -je dis bien travail, pas loisir- est sous cet angle-là sans doute le plus difficile dans sa capacité à éprouver et essorer le cerveau. Et la valeur d'un travail créatif ne se mesure surtout pas à la quantité de choses produites et/ou vendues, ce sont des notions d'industrie, n'oublie-pas! Je dirais qu'il n'y a pas de valeur, tout est question de se situer soi-même dans son travail, de ne pas se laisser envahir par l'incrédulité de certains ou les ambitions d'autres, ne pas se comparer, dans un sens ou dans l'autre. Et accepter pleinement les moments de doute, et même de crise, comme partie intégrante du processus créatif. J'ai mis du temps à me le dire, mais j'aime partager cette idée qu'un moment difficile, paralysant (oui oui je vois bien) n'en est pas moins fertile.
Ne te laisse pas impressionner et profite de ces obstacles pour essayer d'autres choses, laisser de la place à l'accident.
Bien bien à toi,

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